Ce vendredi 7 novembre, une conférence était proposée aux parents de l’école sur le rythme et le temps de l’enfant à l’école et à la maison.
Le conférencier Raymond Barbry est également formateur, consultant, accompagnant (coach) et préparateur mental auprès de tout public, notamment auprès de sportifs de haut niveau. Cette année, il intervient régulièrement avec l’équipe pédagogique de l’école pour travailler autour de la concentration et de la gestion du rythme de la journée.
Cette intervention était proposée dans la cadre de notre nouveau projet d’école : « Etre bien à l’école pour bien apprendre ».
Plus de 60 personnes s’étaient déplacées dans la cantine pour suivre cette intervention. Ci-dessous, un résumé des propos entendus.
Les incontournables
Raymond Barbry a commencé par énoncer les incontournables sur notre rythme biologique :
- impact des saisons sur notre forme et celle des enfants : l’arrivée de l’automne est difficile pour tous ;
- le rythme de la semaine : la reprise du lundi n’est pas le moment le plus productif ;
- les moments de la journée les plus propices aux apprentissages sont 10h-11h30, 15h30-17h.
Dans l’école idéale, il faudrait arriver vers 8h30, se mettre au travail à 9h30 jusque 11h30, puis faire une longue pause de 11h30 à 15h, et se remettre au travail jusque 17h.
Le sommeil
Raymond Barbry a insisté sur l’importance du sommeil de l’enfant (et de l’adulte) :
- Le sommeil est essentiel : on ne réveille pas un enfant qui dort.
- La mémoire travaille pendant la nuit. Relire une leçon avant le sommeil aide à mémoriser.
- Un enfant qui se réveille tôt, et qui n’est plus fatigué, c’est possible. Il faut juste gérer avec lui le fait de rester tranquille pour que l’adulte puisse, lui, terminer sa nuit.
- La sieste est profitable si elle est courte et bien placée. Une sieste trop tardive (17h) est à éviter, pour que l’enfant ne commence pas sa nuit ; dans ce cas, il faut le pousser jusqu’au prochain « train du sommeil » (porte d’accès à l’endormissement).
Chez l’enfant, l’adolescent ou l’adulte, la fatigue occasionnelle n’est pas grave, c’est la fatigue constante qui est inquiétante.
A propos du stress
- Il est vital d’avoir du stress ; l’école est un stress nécessaire pour l’enfant.
- Le problème, c’est le sur-stress (ajouter au stress d’un moment présent celui d’un moment à venir).
Le stress est parfois apporté par les difficultés de la vie ; ces moments sont importants, il faut les traverser.
Ce serait une erreur de supprimer les difficultés pour nos enfants. Au contraire, notre rôle de parent ou d’enseignant est d’accompagner dans la difficulté.
Il n’y a pas de réussite sans passage par la difficulté.
Pour éviter le sur-stress, il faut apprendre à vivre dans le moment présent. Quelques exercices seront pratiqués en classe pour aider les enfants à être présents dans l’instant.
Par exemple, il faut apprendre à identifier les bons moments de la journée ; ces bons moments ne durent pas, mais les pointer permet d’en tirer de l’énergie.
Raymond Barbry a pris l’exemple des « cahiers de kifs » qu’on peut tenir en famille (dire les petites choses appréciées pendant sa journée, même si celle-ci a été très médiocre).
L’ennui ou le zapping ?
- Les enfants ont besoin de s’ennuyer pour développer leur imagination : il faut imposer des « temps de rien ».
- La télévision « rend bête » si on a une attitude de consommateur. Parfois, une simple question permet de renouer avec une attitude positive : « que penses-tu de ce programme ? ». Il faut savoir aussi éteindre les écrans pour retrouver des relations humaines (par exemple pendant les repas).
Un problème majeur aujourd’hui : on est en perte d’attention et de concentration, car il y a sur-sollicitation mentale (notamment à cause des outils numériques présents constamment).
Le zapping parasite nos actions. On doit ré-apprendre à être attentif et concentré sur ce que l’on fait. Des temps de silence sont essentiels pour développer cette concentration, ainsi que des temps courts de pause. Ex : en famille, pendant le repas, personne ne parle pendant une minute et on apprécie ce que l’on mange.
Merci à toutes les personnes présentes, et merci à M. Barbry pour son intervention.